Fabriques d’église : le GéFet met du lien
Depuis 31 ans, un groupe de travail met du lien entre les fabriques d’église et les autorités de tutelle. Une nouvelle équipe a de nouveaux défis à relever.
Le Groupement d’étude des fabriques d’église de Tournai est un des plus anciens du diocèse. Et le plus important: il réunit quarante et une fabriques catholiques et deux protestantes.
Voilà qui explique sans doute pourquoi ce groupement est un des plus dynamiques en Hainaut. Son dynamisme, il le doit aussi à Claude Cuvelier (Blandain), qui présida l’association depuis ses débuts et jusqu’à sa démission récente, en raison de son âge.
«Une force de travail et une somme d’expertise, l’évêché lui est très reconnaissant» résume Jean-François Berteyn (Mont Saint-Aubert), qui lui a succédé le 19 octobre dernier, lors d’une assemblée générale.
Un rôle de facilitateur
Les groupements de fabriques d’église sont une initiative de l’évêché de Tournai au lendemain de la fusion des communes de 1976. «L’idée était de servir d’intermédiaire entre les autorités communales et religieuses, pour faciliter le travail pastoral mais aussi la gestion commune des deniers publics, raconte Pascal Vandevyver, conseiller en gestion des fabriques d’église pour le diocèse de Tournai, lequel couvre toute la province de Hainaut. C’est une chambre de réflexion et d’accompagnement, indépendante de l’évêché, active pour faire face à des réalités administratives complexes et à des restrictions budgétaires. Elle encourage par exemple des achats groupés de mazout. Elle étudie quelles sont les priorités en matière de travaux à réaliser dans les bâtiments religieux…»
Pour 2016, vingt fabriques d’église de l’entité tournaisienne avaient introduit des demandes de travaux pour un total de 1,6 million€ alors que l’enveloppe fixée par la Ville à l’extraordinaire n’est que de… 128 000€. Au terme d’une négociation à laquelle ont participé les experts de la Ville (et qui devrait être avalisée par le Collège et le conseil communal), il a été convenu qu’un peu plus de la moitié de cette somme serait dévolue à la stabilisation de la tour et du clocher de l’église de Froyennes, alors que la fabrique de celle-ci estimait ses besoins à 150 000€. Les travaux les moins urgents attendront, jusqu’à 2033 pour ce qui est par exemple de l’église de Mourcourt.
Fusion des petites fabriques
C’est donc un vrai défi que relève la nouvelle équipe du GeFET.
«Il va falloir digérer… tout ça, dit Jean-François Berteyn. On sent aussi que les pouvoirs publics rognent sur tout, de sorte qu’il faudra de plus en plus agir en bons pères de famille. Un nouveau logiciel plus performant va être lancé. Il mettra toutes les fabriques en réseau mais celles-ci vont devoir apprivoiser l’outil car beaucoup travaillent encore à la main. Mais qu’elles se rassurent: chaque trésorier gardera son autonomie. On ne touche pas au principe “un clocher, une fabrique ” même si une fusion des petites fabriques est en cours.»
Autre défi: rajeunir les cadres, sachant que les églises sont de moins en moins remplies et les paroissiens de plus en plus âgés.
(Source: article L'Avenir)
Photo: La nouvelle équipe du GéFET. De gauche à droite: Jean Havaux, Pascal Vandevyver (Sagep), Jean-François Berteyn, Étienne Lehoucq, Jean-Claude Baudru, Marie-Françoise Van De Wille.-ÉdA – 30534207478
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