


Christophe Cossement – Allocution de remise des diplômes ISDT (1er juillet 2015)
Nous avons vécu une année pleine de surprises et de périls. Elle a commencé avec la déclaration gouvernementale (qui veut passer à une heure de religion dans l’officiel), puis a continué par l’arrêt du Conseil constitutionnel qui déclare qu’on peut obtenir une dispense de suivre un cours philosophique (j’ai entendu dire que dans certaines écoles cette dispense touche davantage le cours de morale que de religion).
Tout cela a entamé le moral des profs de religion et de ceux qui s’y forment. Mais que cela ne nous empêche pas d’aller de l’avant. Ne nous laissons pas subjuguer par ceux qui pensent que la religion est un monstre inquiétant qui n’est présentable que lorsqu’il est découpé dans le formol, comme on pourrait le faire dans un cours d’histoire du fait religieux. La sagesse de nos prédécesseurs a tenu à affirmer que le cours de religion est un cours confessionnel. C’est-à-dire que même si les élèves ne doivent pas adhérer à la religion qui est enseignée, ils sont en droit d’avoir devant eux un enseignant pour qui cette religion n’est pas quelque chose d’extérieur mais quelque chose qui fait partie de sa vie.
Chassons de nos esprits cette idée que la religion est facteur de désunion, que pour rapprocher les humains il faudrait surtout moins de Dieu. C’est le contraire qui est vrai. L’humanité est comme une roue de vélo composée de multiples rayons. Comment les rayons peuvent-ils se rapprocher. En convergeant vers le centre, et ce centre est Dieu. Je voudrais terminer en évoquant une phrase tirée du dernier numéro de Paraboles au sujet de saint François d’Assise : « À ce jeune chevalier, qui pense que les hommes ne s’unissent vraiment que contre un ennemi commun, François répond que l’unité ne se fait pas contre d’autres hommes, mais avec tout ce qui est, et que l’unité profonde du monde, c’est la présence de Dieu à sa création. » (J.-Y. Nollet)
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